LA CHAUSSURE DE SKI
Depuis la première chaussure de ski en plastique en 1962, les marques de chaussures n’ont jamais arrêté de la faire évoluer. Techniquement parlant, mais aussi en terme de confort. Elle reste l’objet qui conditionnera nos sorties ski. En effet, elle nous fait vivre des émotions parfois agréables, et parfois beaucoup moins sympathique.
La chaussure de ski est l’élément le plus important dans la pratique du ski. En effet, c’est le seul lien entre le corps et le ski. Par conséquent, plus la chaussure est de qualité, plus vous vous approcherez du meilleur rapport confort /précision. Enfin, les éléments qui jouent sur la qualité de la chaussure de ski sont représentés par sa composition.
LA COMPOSITION D’UNE CHAUSSURE DE SKI

- Le chausson : Dans un premier temps, c’est le détail qui fera la différence sur un bon chaussant. En fonction des marques les matériaux changent. Plus souple, plus rigide, pince talon prononcée, pré moulage des malléoles et du naviculaire. Aujourd’hui, les marques tentent de créer le fit de départ idéal. En effet, souvent dit « thermo formable », en réalité, le chausson d’origine ne sera personnalisable qu’en moyenne à 30%. Toutefois il existe des chaussons 100% sur mesure. Soit thermo formable , soit injecté.
- Le collier : C’est lui qui va permettre de diriger aussi le ski en fonction de sa tenue. Sa hauteur va varier en fonction du programme de la chaussure et du sexe de la personne. La femme ayant un mollet plus bas que l’homme, le collier sera un peu plus court ; nous parlerons a ce moment là de Short Cuff (S.C).
- La bouclerie : C’est le lien qui permet de fermer la chaussure et d’ajuster la tenue. La plupart des modèles vont avoir un réglage micro-métrique. C’est à dire que l’on va pouvoir raccourcir ou allonger les crochets. Si la chaussure est au bon volume à ce moment là, la partie la plus importante a serrer sera la partie collier. Puis, la partie sabot sera juste présente pour rendre la chaussure étanche.
- Le sabot : Son but est de créer le lien entre la fixation et le pied. Il existe plein de modèles différents. En moyenne les largeurs métatarses varient de 92mm jusqu’à 105mm sur la taille de référence. Il sera important de bien lire la longueur pied en monde point. En effet, l’espace intérieur coque est calculé pour éviter le sur taillage.
- Les cales d’usures : Elles existent avec différents types de revêtements, lisses ou anti dérapants. Cependant, il n’y aura que sur les modèles courses et « pro model » que la structure sabot sera mono bloc. Aujourd’hui, il existe des normes , la 5355 pour l’alpin, le 9523 pour la free rando, et le non normé pour le touring.
LE CHAUSSON THERMO FORMABLE ET LE CHAUSSON INJECTÉ



Le chausson injecté : C’est un chausson vide à l’intérieur mais équipé de tuyaux a l’arrière et l’avant. Le but va être de le remplir d’un mélange de mousse polyuréthane et d’un catalyseur afin de créer un moule parfait du pied et de gagner en précision. Également, les languettes peuvent être personnalisées aussi.
Le chausson thermo formable : Dans un premier temps, il n’a aucune identité. Après l’avoir mis dans un four, il va pouvoir occupé tout l’espace de la chaussure et de se sculpter a la forme du pied. Etant composé de mousses de différentes densités il finira par se tasser. Toutefois, il pourra être être remis a son volume d’origine 3 à 4 fois. Enfin, il sera plus isolant et plus confortable que le chausson injecté.
QU’EST-CE QUE LE FLEX ?
Un des sujets les plus polémiques de la chaussure de ski est le « Flex ». En effet, il fait débat, car le ressenti n’est pas toujours le même d’un modèle a un autre. En réalité ce qui est annoncé sur la chaussure de ski est toujours le bon nombre. Cependant, en fonction des plastiques et de l’angulation de la chaussure le ressenti n’est pas toujours le même.
En réalité le « Flex » se calcul en kilo Newton, soit une unité de pression. De ce fait, la chaussure de ski va être poussée par l’arrière du collier. Cela va donc offrir un certain angle. Une fois relâché, le collier va partir en arrière et offrir un nouvel angle. Enfin, en additionnant les deux nous obtiendrons le fameux nombre du Flex.
Les chaussures de ski sur le marché vont de 50 à 150 de Flex. Le choix de celui ci est relativement important. Par conséquent, il sera sélectionné en fonction du niveau du skieur, de son gabarit et de sa pratique sportive annuelle.
LE CANTING
Dans la même dynamique, nous allons retrouver des vis qui permettent de relier le sabot au collier. Elles sont appelées vis de Canting. Tous les modèles ne sont pas ajustables. En effet, seulement les moyennes et hautes gammes. L’intérêt premier de ces vis est de pouvoir bouger le collier de manière latéral afin de pouvoir suivre la forme de la jambe dans certains cas. Comme des jambes arquées ou bien qui rentrent trop à l’intérieur (également appelées geni valgum). Cependant, c’est une opération qui reste assez rare, et qui demandera de faire attention pour ne pas blesser la personne.
LA SEMELLE
Lorsque l’on a trouvé la bonne chaussure, et le bon chausson, il reste une étape cruciale. Comme une maison a besoin de bonnes fondations, le pied lui aussi aura besoin de soutien et de stabilisation. En effet, s’il reste statique durant plusieurs heures, en confrontation avec une coque plastique, suivant le mouvement de jambe il pourra y avoir des douleurs plus ou moins importantes.
De ce fait, la création et le moulage d’une semelle deviendra indispensable. Cette interface va pouvoir régler, en moyenne, 70% des soucis dans la chaussure de ski.
Le but étant de créer une stabilité plantaire afin de rester dans l’axe parfait de la chaussure, de soulager le pied en appui au sol, d’aider a une meilleure vascularisation, et de réduire les traumas articulaires et musculaire en gardant le corps dans le bon axe.
Quelques exemples de semelles pour le ski :



Chacune de ces interfaces va pouvoir répondre aux besoins particuliers du skieur. C’est à dire, en fonction de son volume de coque, de sa pratique ski, de sa recherche de confort. Mais également de ses pathologies.
LES PLASTIQUES UTILISÉS DANS LA CONSTRUCTION D’UNE CHAUSSURE DE SKI
La qualité d’une chaussure de ski va dépendre des plastiques qui vont la constituer. Cela ne veut pas dire que que des plastiques sont meilleurs que d’autres. Seulement, certains sont plus adaptés en fonction de l’attente du skieur.
Voici un tableau qui retrace les différents matériaux utilisés, ainsi qu’une classification des facilités a les travailler.
Polyurethane Polyether course |
Polyurethane Polyether classique | Polyethylene Polypropylene | Polyolefine |
Polyamide composite |
|
Résistance |
★★★★★ | ★★★★ | ★ | ★ |
★★★ |
Stabilité |
★★★★★ | ★★★★ | ★ | ★ | ★★★★ |
Densité | ★★★★★ | ★★★★ | ★★ | ★ | ★★★★ |
Poids | ★★★★★ | ★★★★ | ★★★ | ★★ | ★ |
Dureté | ★★★★★ | ★★★★ | ★ | ★ | ★★★★ |
Epaisseur | ★★★★★ | ★★★★ | ★★ | ★ | ★ |
Capacité de déformation | ★★★★ | ★★★★ | ★★ | ★ | ★★★ |
Outils de chauffe pour déformation | Nestor – Pistolet – Four | Nestor – Pistolet – Four | Pistolet | Pistolet | Le Pistolet – Four |
Aptitude fraisage | ★★★★★ | ★★★★ | ★★ | ★ | ★ |
Catégorie de chaussure | Course | Très haut de gamme | Moyenne gamme | Entrée de gamme – Junior | Randonnée |
Prix | ★★★★★ | ★★★★ | ★★★ | ★ | ★★★★ |
Maintenant que nous avons appris à connaître notre pied, les chaussures et des solutions de sur mesure nous allons désormais passer au vif du sujet.